Aides d'Etat, passeport sanitaire, remotivation des équipes, vente du produit France : l'atelier IFTM consacré à la distribution a permis d'aborder de nombreux sujets - DR : IFTM
Alors que l'activité tourne au ralenti dans les agences de voyages depuis un an, les distributeurs vont-ils enfin voir le bout du tunnel ?
C'est en substance la question posée aux participants du nouvel atelier organisé par l'IFTM Top Resa, mardi 16 mars 2021.
Pour Laurent Abitbol, le président du groupe Marietton (Havas) et de Selectour, cette reprise de l'activité touristique interviendra entre octobre et décembre 2021. "Pâques sera moyen, et l'été tout à fait quelconque. La vraie reprise sera fin 2021", estime-t-il.
Sur le business travel, il prévoit pour 2021 des budgets équivalents à 30% de ceux enregistrés en 2019.
De son côté, Adriana Minchella envisage une reprise en septembre-octobre pour les agences indépendantes du réseau qu'elle représente. Et ce, pour des voyages en fin d'année.
D'ici là, la présidente du CEDIV mise à fond sur la vente de la France, via sa marque "La France, ça vous parle ?", notamment cet été, pour à la fois pouvoir repositionner certains clients qui ont des avoirs, mais également remotiver les équipes et occuper les esprits.
"La France n'est pas facile à vendre, cela demande une remise à niveau du produit. Il faut redonner aux agents de voyages l'envie de vendre la France, les faire rêver, changer les états d'esprit, donner des formations, des produits à vendre, des outils... Mais cela va donner un coup de boost aux équipes qui sont démotivées aujourd’hui, en ont assez d'être des administratifs de l'annulation", précise-t-elle.
Pour cela, le CEDIV a lancé début mars un portail dédié à l'Hexagone.
C'est en substance la question posée aux participants du nouvel atelier organisé par l'IFTM Top Resa, mardi 16 mars 2021.
Pour Laurent Abitbol, le président du groupe Marietton (Havas) et de Selectour, cette reprise de l'activité touristique interviendra entre octobre et décembre 2021. "Pâques sera moyen, et l'été tout à fait quelconque. La vraie reprise sera fin 2021", estime-t-il.
Sur le business travel, il prévoit pour 2021 des budgets équivalents à 30% de ceux enregistrés en 2019.
De son côté, Adriana Minchella envisage une reprise en septembre-octobre pour les agences indépendantes du réseau qu'elle représente. Et ce, pour des voyages en fin d'année.
D'ici là, la présidente du CEDIV mise à fond sur la vente de la France, via sa marque "La France, ça vous parle ?", notamment cet été, pour à la fois pouvoir repositionner certains clients qui ont des avoirs, mais également remotiver les équipes et occuper les esprits.
"La France n'est pas facile à vendre, cela demande une remise à niveau du produit. Il faut redonner aux agents de voyages l'envie de vendre la France, les faire rêver, changer les états d'esprit, donner des formations, des produits à vendre, des outils... Mais cela va donner un coup de boost aux équipes qui sont démotivées aujourd’hui, en ont assez d'être des administratifs de l'annulation", précise-t-elle.
Pour cela, le CEDIV a lancé début mars un portail dédié à l'Hexagone.
"Nous perdons des talents, des compétences, c'est dramatique"
Autres articles
-
Travel Agents Cup Junior 2024, les lauréats sont...
-
IFTM : quelles nouveautés en 2024 ?
-
Laurent Abitbol (APST) : "Je ne conçois pas qu’on donne sa vie privée en caution" 🔑
-
Laurent Abitbol : Selectour va distribuer "le plus gros bonus de l’histoire"
-
Laurent Abitbol à l’AFTM : "Que la NDC, n’aille pas plus loin..." 🔑
François Piot de son côté, ne s'aventure pas à faire des prévisions, mais insiste sur l'importance de garder le lien avec les équipes, pour qu'elles le gardent elles-mêmes avec les clients.
"Nous n'avons pas perdu ce lien depuis le 17 mars dernier, et la reprise sera la continuité de ce lien que nous avons gardé en permanence par mail, téléphone et durant nos heures d'ouverture".
L'autre préoccupation majeure du PDG de Prêt-à-Partir reste la préservation de ses équipes. "Hormis quelques non-renouvellements de CDD et des licenciements liés à des fermetures d'agences qui étaient déjà malades avant la crise Covid, il y a beaucoup de départs de personnes qui souhaitent prendre de la distance, s'occuper des enfants ou bien changer de métier.
Nous perdons des talents, des compétences, c'est dramatique. Et ces personnes-là quittent ce métier de passion avec beaucoup de souffrance. Nous sommes dans une situation paradoxale où l'on cherche tous à faire des économies et en même temps, nous devons penser aux embauches pour pallier à tous ces départs."
Alors que l'un des conseillers voyages de son groupe a été récemment agressé physiquement par le fils d'une cliente, qui exigeait le remboursement d'un billet d'avion, François Piot a tenu à rendre hommage à ses équipes, pour la plupart féminines, et qui se font régulièrement "insultées, piétinées, humiliées. Je ne fais pas partie des optimistes, de ceux qui pensent que grâce au Covid, on va vivre mieux, de façon plus écologique et réelle.
Cette crise démontre au contraire toutes les mesquineries, les limites et les tensions de notre société en ce moment", a-t-il souligné.
"Nous n'avons pas perdu ce lien depuis le 17 mars dernier, et la reprise sera la continuité de ce lien que nous avons gardé en permanence par mail, téléphone et durant nos heures d'ouverture".
L'autre préoccupation majeure du PDG de Prêt-à-Partir reste la préservation de ses équipes. "Hormis quelques non-renouvellements de CDD et des licenciements liés à des fermetures d'agences qui étaient déjà malades avant la crise Covid, il y a beaucoup de départs de personnes qui souhaitent prendre de la distance, s'occuper des enfants ou bien changer de métier.
Nous perdons des talents, des compétences, c'est dramatique. Et ces personnes-là quittent ce métier de passion avec beaucoup de souffrance. Nous sommes dans une situation paradoxale où l'on cherche tous à faire des économies et en même temps, nous devons penser aux embauches pour pallier à tous ces départs."
Alors que l'un des conseillers voyages de son groupe a été récemment agressé physiquement par le fils d'une cliente, qui exigeait le remboursement d'un billet d'avion, François Piot a tenu à rendre hommage à ses équipes, pour la plupart féminines, et qui se font régulièrement "insultées, piétinées, humiliées. Je ne fais pas partie des optimistes, de ceux qui pensent que grâce au Covid, on va vivre mieux, de façon plus écologique et réelle.
Cette crise démontre au contraire toutes les mesquineries, les limites et les tensions de notre société en ce moment", a-t-il souligné.
"La reprise du long-courrier devrait démarrer durant l'hiver 2021"
Nicolas Brumelot s'est montré plus optimiste. Les prévisions réalisées par Misterfly en décembre dernier (à noter que l'émission diffusée ce 16 mars a été enregistrée dans le courant du mois de février 2021) indiquent "une reprise progressive, une amorce, dès le printemps" et le début de la vaccination, a commenté Nicolas Brumelot.
Mais le patron de Misterfly n'envisage pas de revenir aux niveaux de 2019 avant 2022, voire 2023.
Il estime que ce redémarrage interviendra d'abord sur la France, puis les destinations de proximité, les clients privilégiant les vols directs, pour éviter de se retrouver bloqués. "La reprise du long-courrier devrait démarrer durant l'hiver 2021", a-t-il ajouté, précisant que pour l'aérien, en se basant sur le retour d'expérience de l'été 2020, elle passerait avant tout par le prix.
"Le prix est un élément-clé, le premier critère de choix pour les clients, le yield management a volé en éclats".
Alors que des combats restent à mener pour les distributeurs, entre la prolongation des aides d’État, la prise en charge des coûts fixes, le remboursement des billets d'avion par certaines compagnies aériennes "réfractaires", et la gestion des avoirs, une inconnue vient encore et toujours tout compliquer : quand pourrons-nous à nouveau voyager ?
Si tous les intervenants ont évoqué la vaccination, ils sont tous également favorables à la mise en place d'un passeport sanitaire vaccinal, citant l'exemple d'Israël.
"C'est la seule solution, car si nous ne le faisons pas, les autres le feront, le monde va l'avoir. Sans passeport, nous ne pourrons voyager nulle part. Nous n'avons pas le choix", a martelé Laurent Abitbol.
"C'est une question de bon sens et la mise en place de couloirs aériens sanitaires entre certains pays en sont les prémices. Le passeport sanitaire sera le seul élément tangible qui permettra de ne plus avoir peur d'accueillir les étrangers sur son territoire", a souligné, quant à lui, Nicolas Brumelot.
"Il est injuste pour ceux qui peuvent voyager de les empêcher. Il est nécessaire, presque une obligation, de mettre en place ce passeport sanitaire pour reprendre une activité, redonner l'envie de voyager et laisser chacun libre de voyager", a conclu Adriana Minchella.
Mais le patron de Misterfly n'envisage pas de revenir aux niveaux de 2019 avant 2022, voire 2023.
Il estime que ce redémarrage interviendra d'abord sur la France, puis les destinations de proximité, les clients privilégiant les vols directs, pour éviter de se retrouver bloqués. "La reprise du long-courrier devrait démarrer durant l'hiver 2021", a-t-il ajouté, précisant que pour l'aérien, en se basant sur le retour d'expérience de l'été 2020, elle passerait avant tout par le prix.
"Le prix est un élément-clé, le premier critère de choix pour les clients, le yield management a volé en éclats".
Alors que des combats restent à mener pour les distributeurs, entre la prolongation des aides d’État, la prise en charge des coûts fixes, le remboursement des billets d'avion par certaines compagnies aériennes "réfractaires", et la gestion des avoirs, une inconnue vient encore et toujours tout compliquer : quand pourrons-nous à nouveau voyager ?
Si tous les intervenants ont évoqué la vaccination, ils sont tous également favorables à la mise en place d'un passeport sanitaire vaccinal, citant l'exemple d'Israël.
"C'est la seule solution, car si nous ne le faisons pas, les autres le feront, le monde va l'avoir. Sans passeport, nous ne pourrons voyager nulle part. Nous n'avons pas le choix", a martelé Laurent Abitbol.
"C'est une question de bon sens et la mise en place de couloirs aériens sanitaires entre certains pays en sont les prémices. Le passeport sanitaire sera le seul élément tangible qui permettra de ne plus avoir peur d'accueillir les étrangers sur son territoire", a souligné, quant à lui, Nicolas Brumelot.
"Il est injuste pour ceux qui peuvent voyager de les empêcher. Il est nécessaire, presque une obligation, de mettre en place ce passeport sanitaire pour reprendre une activité, redonner l'envie de voyager et laisser chacun libre de voyager", a conclu Adriana Minchella.